Dans une décision marquante, le Président Salva Kiir Mayardit du Sud-Soudan, également chancelier de toutes les universités publiques, a procédé à un remaniement des vice-chanceliers et de leurs adjoints à la tête des cinq institutions publiques du pays.
Ces changements ont été annoncés à travers une série de décrets présidentiels diffusés sur la South Sudan Broadcasting Corporation au début du mois de mars. Le Président Kiir n’a pas donné de motifs explicites pour ces modifications. Les nouveaux dirigeants des universités de Juba, du Nil Supérieur, de Bahr el Ghazal, ainsi que de l’Université des Sciences et Technologies de Rumbek et de l’Université des Sciences et Technologies Dr. John Garang Memorial ont été nommés dans ces décrets présidentiels.
– Université de Juba : Le Professeur Robert Mayom Deng Kuirot remplace le Professeur John Akec comme vice-chancelier, ce dernier ayant dirigé l’institution pendant une décennie, marquant ainsi le mandat le plus long à la tête de l’Université de Juba depuis sa fondation en 1975.
– Université du Nil Supérieur : Le Professeur Mamur Chuol Turuk succède au défunt Professeur Marial Awou Yol en tant que vice-chancelier.
– Université de Bahr el Ghazal : Le Professeur Ernesto Bernado Jada remplace le Professeur Victor Loku au poste de vice-chancelier. De plus, le Professeur Rose Ajak est nommé vice-chancelier adjoint aux affaires académiques.
– Université des Sciences et Technologies de Rumbek : Le Professeur Joshua Otor Akol prend la relève du Professeur Deng Manasseh comme vice-chancelier.
– Université des Sciences et Technologies Dr. John Garang Memorial : Le Professeur Abraham Matoch Dhal est nommé vice-chancelier, tandis que le Professeur Hawa Morgan est désigné vice-chancelier adjoint aux affaires administratives et financières.
Ce remaniement a pris de court plusieurs membres de la communauté universitaire, notamment le Professeur John Akec, ancien vice-chancelier de l’Université de Juba, qui a exprimé sa gratitude envers le Président pour la confiance placée en lui durant son mandat. Malgré les incertitudes et les défis potentiels liés à ces changements, de nombreux observateurs estiment que cela pourrait également ouvrir de nouvelles perspectives et opportunités pour les institutions universitaires du Sud-Soudan. Cependant, les réactions sont mitigées et certains s’inquiètent des répercussions à court terme sur la stabilité et le fonctionnement des universités, alors que d’autres voient ces changements comme une occasion de renouveau et de progrès.
L’avenir des universités publiques du Sud-Soudan reste donc incertain dans cette période de transition, où les nouveaux dirigeants devront faire face à de nombreux défis pour assurer la continuité et le développement de l’enseignement supérieur dans le pays.
Source : universityworldnews.com