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Russie-Afrique : un partenariat éducatif renforcé

La coopération entre la Russie et l’Afrique en matière d’éducation supérieure et de recherche scientifique franchit une nouvelle étape avec la mise en œuvre du plan d’action 2023-2026 du Forum de partenariat Russie-Afrique.

Dévoilé lors de la première conférence ministérielle tenue à l’université Sirius en Russie, ce plan vise à intensifier les échanges académiques, renforcer les partenariats universitaires, promouvoir l’apprentissage des langues et mener des recherches conjointes.

Parmi les mesures phares, Moscou s’engage à accroître les bourses d’études accordées aux étudiants africains. Pour l’année universitaire 2024-2025, la Russie a alloué 4 746 places financées par l’État, un chiffre qui passera à 4 816 en 2025-2026. Ce soutien s’inscrit dans une dynamique croissante, avec 40 000 étudiants africains inscrits dans les universités russes cette année, contre 35 000 l’année précédente, soit une augmentation significative sur la dernière décennie.

La Russie a également établi des centres d’éducation et des programmes adaptés pour les étudiants africains, tout en développant des réseaux universitaires tels que le Consortium international des universités techniques et la Russian-African Network University. Cependant, des voix s’élèvent pour critiquer un manque de financement structurant et l’absence de collaborations identifiées avec des institutions africaines spécifiques.

Pour Dr Harris Andoh, chercheur à Accra, le plan reflète une volonté de Moscou de renforcer son influence, mais souffre d’une approche trop centralisée. Magdi Tawfik Abdelhamid, expert en éducation, estime que cette stratégie s’inscrit dans une diplomatie de savoir visant à contrer l’influence occidentale, malgré une chute du classement mondial du soft power russe.

Face à ces défis, des experts comme Dr James Otieno Jowi appellent à une structuration régionale de l’enseignement supérieur africain pour négocier des partenariats équilibrés et adapter les collaborations aux besoins locaux. La digitalisation apparaît comme une voie prometteuse pour réduire les obstacles et maximiser les bénéfices de cette coopération.

Avec ce plan, la Russie entend se positionner comme un acteur éducatif clé en Afrique, mais devra surmonter des défis de financement et de stratégie pour concurrencer l’influence des grandes puissances déjà établies sur le continent.

Source : Universityworldnews

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