En République Démocratique du Congo, l’état des infrastructures universitaires est un sujet brûlant qui cristallise les frustrations des étudiants, enseignants et autorités. D’un côté, un tableau sombre se dessine : bâtiments vétustes, salles de classe surpeuplées, pénurie de matériels didactiques et d’équipements informatiques. Un quotidien difficile pour une jeunesse assoiffée de savoir.
Heureusement, des lueurs d’espoir percent. Le gouvernement, sous l’impulsion du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, s’est engagé à améliorer la situation. La réhabilitation et la construction de nouvelles infrastructures universitaires figurent en bonne place dans ses priorités.
Des réalisations concrètes sont déjà visibles. L’Université de Kinshasa (UNIKIN) se targue désormais d’une piscine olympique, de deux terrains de football et de homes de qualité. L’Université Pédagogique Nationale (UPN) a subi un lifting, avec un paysage rénové et de nouveaux bureaux administratifs. A l’Université de Lubumbashi (UNILU), des travaux de réhabilitation des bâtiments sont en cours. 
Cependant, il reste encore un long chemin à parcourir. La plupart des universités en dehors de Kinshasa et Lubumbashi souffrent d’un manque criant d’infrastructures adéquates. Le nombre d’universités réhabilitées reste faible par rapport au besoin global. De plus, le spectre de la maintenance se profile, car sans entretien régulier, les infrastructures nouvellement construites ou réhabilitées risquent de tomber en désuétude.
Pour relever ces défis, des solutions existent. L’augmentation du budget alloué à l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) est une nécessité absolue. L’implication du secteur privé à travers des partenariats public-privé peut également contribuer à mobiliser des ressources supplémentaires. La mise en place d’un plan de maintenance durable est indispensable pour garantir la pérennité des infrastructures.
Outre les infrastructures, la question du salaire des personnels académiques et administratifs est cruciale. Le salaire actuel ne leur permet pas de vivre décemment, ce qui affecte la qualité de l’enseignement et le moral des troupes. L’augmentation du budget alloué à l’ESU et la mise en place d’un système de rémunération basé sur la performance sont des pistes à explorer pour améliorer la situation.
En conclusion, l’amélioration des infrastructures universitaires et des conditions de vie des personnels académiques et administratifs est un impératif pour le développement de l’enseignement supérieur en RDC. Le deuxième mandat du Chef de l’Etat offre une opportunité unique pour concrétiser sa vision et garantir un avenir meilleur à la jeunesse congolaise.
Cependant, il ne s’agit pas uniquement de construire des bâtiments. Il s’agit d’un processus holistique qui prend en compte l’ensemble des aspects contribuant à un environnement universitaire sain et propice à l’apprentissage et à la recherche. L’accès à l’eau potable, à l’électricité, la sécurité des étudiants et du personnel, et la promotion de la recherche scientifique sont autant de défis à relever pour garantir un enseignement supérieur de qualité en RDC.
Richard Risasi
